Le plus grand spectacle du monde - Richard Dawkins

Sommaire

Chapitre 3 - Promenade d'agrément vers la macroévolution

Toutes les fleurs aux couleurs vives ont été domestiquées par les insectes. L'essence de la reproduction sexuée est de ne pas se fertiliser soi-même. Les fleurs choisissent un animal pour procréer. L'insecte transporte les grains de pollen en échange de nectar à forte teneur énergétique. D'autres plantes recourent toutefois au vent. C'est par chance que les insectes se posent sur les fleurs de la même espèce.

Darwin et Wallace ont prédit l'existence de phalène de 10 pouces de long, nécessaire pour butiner les orchidées de Madagascar. L'extravagance d'une prairie a été formée et colorée par les choix qu'ont effectués des yeux d'animaux dans le passé. La fleur doit trouver un équilibre délicat entre la fourniture excessive de nectar et la fourniture insuffisante.

Les hommes ont sélectionné les canaris pour leur chant. Les crabes Heika japonica ressemblent aux anciens guerriers samouraï noyés qu'ils ont pris pour modèle pour faire fuir les pêcheurs. Une immense liste d'animaux assurent leur protection en ressemblant à autre chose (galet, brindille...).

Le génie de Darwin fut de prendre conscience que la nature avait un rôle d'agent sélecteur.

Pourquoi la nature n'a pas sélectionné des rats aux dents encore plus fortes ? Parce que cela se ferait au détriment des os ou du lait qui nécessitent du calcium. Il en va de même pour toutes les créatures vivantes.

La sélection naturelle a favorisé les loups qui avaient une distance de fuite de plus en plus courte au moment ils se nourrissaient des ordures du village. La domestication volontaire est venue plus tard.

Belyaev a produit en 35 générations des renards dociles comme des chiens. De plus ils leur ressemblaient (oreilles pendantes, queue relevée...) sans que ce ne fût l'effet recherché. Les caractéristiques correspondantes étaient liées aux gènes de la docilité. On parle de pléiotropie pour des gènes qui ont plus d'un effet.

Certaines orchidées ressemblent à des abeilles femelles ou des araîgnées sur lesquelles des guêpes solitaires les paralysent et déposent leurs oeufs dans leur corps.

Il y a aussi des araîgnées qui ressemble à des orchidées. Une relation intime s'est instaurée entre les fleurs et leurs pollinisateurs. On parle de coévolution (exemple des poissons des coraux).

Grâce au temps écoulé (des millions de siècles), l'évolution a pu effectuer la quantité de modifications qui a été nécessaires pour transformer un poisson en un être humain.

Chapitre 4 - Silence et temps au ralenti