Léonard de Vinci - Homme de sciences

Fritjof Capra

Sommaire résumés de livres

Dans cet ouvrage de 250 pages le physicien Fritjof Capra nous en apprend beaucoup sur la vie de Leonard de Vinci. De sa naissance en 1452 à Florence dans l'Italie de la Rennaissance jusqu'à sa mort en 1519 dans les bras de François 1er , Leonard aura eu une vie bien remplie. Travailleur invétéré,  il consigna  ses expériences, ses découvertes et ses réflexions dans ses carnets dont 6 000 pages subsistent aujourd'hui sur les 13 000 d'origine. Pendant douze ans, il apprit les bases de la peinture et de la sculpture dans l'atelier d'Andrea de Verrocchio.  Enfant illégitime, l'accès à l'université lui est interdit. Qu'à cela ne tienne, Leonard est autodictate. Ses sujets favoris sont l'eau, l'anatomie, la peinture et la botanique. Pour une raison que l'on ignore, Leonard ne publiait pas ses travaux  scientifiques. Il restait en outre secret sur ses sentiments profonds et sa vie privée. D'une grande grâce, il était devenu végétarien pour ne pas faire souffrir les animaux et libérait les oiseaux qu'ils achetaient au marché. Il fut principalement employé par le duc de Milan Ludovic Sforza en tant que musicien, ingénieur militaire, peintre et metteur en scène. En 1507, à l'âge de 55 ans, Leonard se lie d'amitié à Francesco Melzi, un jeune peintre talentueux de 15 ans qui deviendra son légataire. A 61 ans Leonard vit une période douloureuse, concurrencé par Raphaël et Michel-Ange. C'est là qu'il peint son autoportrait où il apparaît tourmenté. Il termine Sainte-Anne, la Joconde et Léa puis peint Saint-Jean Baptiste qui fait polémique. En 1516, Leonard retourne en France à Amboise où François 1er lui accorde une généreuse pension simplement en échange de sa compagnie. Trente jours avant sa mort, il écrit "Comme une journée bien remplie procure un sommeil heureux, une vie bien employée apporte une mort heureuse". Le 2 mai 1519, à 67 ans, il s'éteint au manoir du Clos Lucé à Amboise dans les bras de son dernier et illustre protecteur.

La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne

La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne 

(vous pouvez visiter le Louvre où figure la magnifique restauration de l'oeuvre)


Morceaux choisis

Léonard travaille seul et ne publie rien.

Il écrit l'italien comme il se prononce.

Léonard s'intéresse plus aux proportions qu'aux valeurs absolues.

Il s'intéresse aux machines volantes mais conclut que l'homme n'a pas la puissance musculaire nécessaire pour actionner des ailes mécaniques.

Il décrit les quatre cavités du cœur mais ne perçoit pas tous les rôles du sang, notamment le rôle des poumons.

"A chaque degré de temps, le corps en chute libre acquiert un degré de vitesse".

"L'arithmétique porte sur des quantités discontinues, la géométrie sur des quantités continues".

"La ligne se crée par le mouvement du point".

Il essaie de résoudre la quadrature du cercle (ce qui est impossible).

"Tout notre savoir vient des sens."

Léonard, contrairement à Aristote, affirme que la lune reflète la lumière du soleil, mais pense qu'il y a de l'eau à sa surface.

A travers l'expérience de la chambre noire, il découvre que la lumière se propage en ligne droite, est immatérielle ("spirituelle") et transporte de l'énergie ("rais de puissance").

En prenant pour modèle l'onde aquatique, il découvre la nature ondulatoire de la lumière ("propagation circulaire à l'infini").

C'est la perturbation qui se déplace, pas les particules de matière, ce que Léonard appelle "tremblements".

Il comprend que la vitesse de la lumière est finie mais que la pensée est plus rapide encore.

"L'esprit bondit en un instant d'est en ouest, et toutes les autres choses immatérielles diffèrent grandement de lui pour la vitesse."

Il explique le bleu du ciel: "L'azur que présente l'atmosphère n'est pas sa couleur propre, mail il est produit par l'humidité qui s'est évaporée en minuscules atomes imperceptibles, laquelle est frappée par les rayons du soleil qui la rendent lumineuse".

A propos de l'œil: "Quelle langue peut expliquer pareille merveille ? Assurément aucune. Ceci porte la réflexion humaine à la contemplation du divin".

Il distingue la vision centrale de la vision périphérique.

"Le mouvement matériel naît du spirituel".

Pour Léonard l'âme est une entité localisée au centre du cerveau.

"L'âme désire rester avec son corps parce que sans les instruments organiques de ce corps, elle ne peut ni agir, ni sentir".

"Un esprit ne peut avoir ni voix, ni forme, ni force".

"Jamais l'ingéniosité humaine ne rencontrera d'invention plus belle, plus élégante et plus concise que celle de la nature, parce que dans ses inventions rien ne manque et rien n'est superflu".