Pourquoi la souffrance ?

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Il suffit de regarder autour de nous. Des milliers d’enfants meurent de faim chaque jour dans le monde. Des milliers de personnes font des tentatives de suicide. Des tremblements de terre dévastent des régions entières. Des maladies graves et invalidantes affectent des millions de personnes. Des guerres sans nom font des milliers de victimes chaque jour. Toute cette souffrance a-t-elle un sens ? A-t-elle une origine ? Si Dieu existe pourquoi n’agit-il pas pour la faire disparaître et pourquoi la laisse-t-il subsister sur notre planète ? Si autant de souffrance existe n’est-ce pas là plutôt la preuve de l’inexistence de Dieu ? Que faire face à cette souffrance ?

Pour répondre à ces questions, j’aimerais vous faire découvrir un extrait du roman de science-fiction La nef des fous de Richard Paul Russo:

« Il m’encouragea à méditer sur mes doutes, sur ma foi. Comme Jésus-Christ, je partis dans le désert. Au bout de dix jours, j’ai eu ce que je ne peux que qualifier de révélation. Une révélation peu orthodoxe, certains diraient même hérétique, car elle s’écarte de la doctrine conventionnelle de l’Eglise. Certains pourraient dire qu’elle provenait d’un esprit enfiévré, perturbé par la chaleur, la soif et la sous-alimentation, qu’il s’agissait d’hallucinations provoquées par des jours passées dans la solitude. Mais tout me parut alors tellement clair, comme du cristal, tout se mit en place, et je pus enfin trouver un sens à tout cela. Je sentis que c’était juste, que c’était la vérité. Le plus important de tout, c’est que cette compréhension, ce sentiment de vérité, est resté en moi bien longtemps après avoir quitté le désert et être rentré chez moi. J’ai conservé ce sentiment jusqu’à ce jour.

Le libre arbitre, dit-elle enfin. Voilà ce que j’ai fini par comprendre.

Le véritable libre arbitre.

Quand Dieu a créé les humains, Il leur a fait le plus grand cadeau qui soit, en plus de Son amour. Un cadeau inspiré par Son amour. Deux cadeaux, en fait, mais qui sont tellement liés qu’ils n’en font qu’un. D’abord la capacité de faire le bien comme le mal, d’agir sagement ou de façon insensée, avec amour ou avec haine. Et ensuite le véritable libre arbitre pour exercer cette capacité. 

Ce sont des qualités divines. Non pas dans leur puissance, mais dans le fait que nous pouvons choisir. Si Dieu nous avait créés de telle sorte que nous ne puissions faire que le bien, si nous étions incapables de mal nous comporter, d’être égoïste, de faire souffrir les autres, alors la notion de libre arbitre serait vidée de son sens, n’est-ce pas ? Non seulement ça, mais le libre arbitre exclut que Dieu intervienne dans nos existences. Il ne peut y avoir de libre arbitre si Dieu intervient pour nous protéger, ou pour nous sauver des conséquences de nos actes ou de ceux des autres, de nos choix ou des leurs. Nous devons faire face nous-mêmes à ces conséquences. C’est le prix que nous devons payer pour avoir ce libre arbitre. 

Pouvez-vous imaginer l’étendue de Son sacrifice, quand Dieu nous a fait ce cadeau ? Il sait que nos choix ne seront pas toujours les bons, Il sait que nous causerons à nous-mêmes, et aux autres, de terribles douleurs et de profonds chagrins. Pouvez-vous imaginer sa propre douleur, son propre chagrin, sachant qu’Il pourrait s’interposer, qu’Il pourrait changer nos vies et soulager nos peines, mais sachant également quand agissant ainsi, Il nous reprendrait le merveilleux cadeau qu’Il nous a fait ? 

Car nous pouvons aussi nous aimer et nous consoler les uns les autres, nous pouvons choisir de faire le bien plutôt que le mal, nous pouvons savourer et apprécier la vie, nous pouvons profiter de tous les merveilleux petites plaisir d’être vivants, nous pouvons aimer et être aimés, et toute ces choses sont d’autant plus grandes qu’elles sont librement choisies. Parce que nous ne sommes pas de simples marionnettes. » 


Ainsi Dieu nous a laissé le libre arbitre pour faire ce que nous voulons. Aussi bien le mal que le bien si toutefois nous puissions les définir de manière objective. Nous ne pouvons définir l’un sans l’autre. Est bien ce qui n’est pas mal et est mal ce qui n’est pas bien. C’est la Divine dichotomie. Sur Terre, le mal existe pour que nous puissions connaître le bien. Connaître le mal pour connaître le bien et ainsi agir en conséquence. Le mot agir a toute son importance. J’y reviendrais. Voilà l’explication du mal, voilà l’explication de la souffrance. 

Dieu ne souhaite pas la souffrance. Ce sont les hommes qui sont responsables de la souffrance. Vous allez me dire que c’est sûrement vrai pour la souffrance causée par l’homme (la faim dans le monde, les guerres, les viols, les attentats, les meurtres…) mais qu’en est-il des catastrophes naturelles (les tremblements de terres, les cyclones…) et des maladies ? 

La réponse va vous surprendre. L’homme est bien responsable de ces phénomènes meurtriers et des maladies. Comment ? Par les pensées négatives que l’humanité émet et auxquelles la Terre réagit. Tout dans l’univers, de la particule aux étoiles, est doté d’une conscience libre, agissante et créatrice (vous avez certainement entendu parler de l’expérience des fentes d’Young en mécanique quantique où l’on découvre que la lumière sait qu’elle est observée). La terre est un être vivant à part entière (et le plus sublime d’entre tous: Elle donne sans compter).  Elle réagit d’une manière extrêmement sensible à la pensée des hommes. Si la majorité des hommes avaient des pensées d’amour, de compassion, de partage, de respect, de bienveillance, de pardon alors il n’ y aurait plus ni tremblements de Terre, ni cyclones, ni maladies. 

Pourquoi n’y auraient-ils plus de maladies ? Les âmes qui font le choix de s’incarner dans des corps handicapés ou qui vont devenir malade le font pour susciter la compassion et augmenter ainsi le taux vibratoire des pensées des hommes. Dans un monde rempli de compassion, de partage et de respect la maladie n’est plus nécessaire. 

Pour quelle raison Dieu n’intervient pas ? Ne comptons pas sur Lui pour corriger ce dont nous sommes responsable. Que faire lorsque le mal nous frappe ? Lorsqu’une personne souffre ? Eh bien on agit, on ne reste pas les bras croisés à se lamenter ou en pensant que quelqu’un d’autre agira. Chaque jour des hommes et des femmes agissent pour dire non à la souffrance, non à l’intolérance, non à l’égoïsme, oui à la justice, oui à la paix, oui à l’amour, oui au partage, oui à la compassion, oui au respect. Si vous voulez acheter du pain à celui qui a faim pourquoi demandez-vous l’autorisation au chef de famille et ne marchez-vous pas sur le voisin qui vous en empêche ? 

L’éradication de la souffrance sur Terre est de la responsabilité des hommes et de eux seuls. C’est une affaire qui nous concerne tous. Comme je vous l’ai dit, Dieu ne souhaite pas la souffrance. En nous laissant libre Il montre l’humanité à elle-même. En un clin d’œil, la souffrance peut disparaître sur Terre. Seulement si les hommes avaient la volonté d’y mettre fin. Or ils – nous – ne l’avons pas. Bien que des progrès s'accomplissent tous les jours, l’humanité n’a même pas encore atteint le stade infantile de son évolution.

Lors des attentats de Charlie Hebdo une vague immense de solidarité est apparue. Beaucoup de gens se sont identifiés à Charlie et ont manifesté en France. Beaucoup avaient des pensées de compassion et d’amour pour les victimes. Peu en avaient pour les meurtriers. Pourquoi dis-je cela ? Ces êtres n’ont-ils pas commis une chose horrible ? Pourquoi devrions-nous avoir de la considération pour eux ?  Dans l’au-delà où ils se trouvent actuellement et où ils se rappellent qui ils sont, leurs âmes revivent ce qu’ils ont commis sur Terre. Ils en ressentent une profonde tristesse et un grand désarroi.   Pourquoi ai-je fait cela ? Comment ai-je pu ? Moi qui suis amour. Ces personnes auront encore de nombreuses vies sur Terre pour se racheter, comprendre qui elles sont, et exprimer l’amour divin. 

Nous ne devons pas juger. Nous regardons souvent la paille dans l’œil du voisin alors que nous oublions la poutre qui est dans le nôtre. Nous avons chacun un peu de Hitler en nous. Nous même, lors de nos nombreuses vies sur Terre, avons été assassins et offenseurs. Nous avons également été victimes et opprimés. Mais ce ne sont que des rôles que nous jouons dans l’immense pièce de théatre de la vie. Nous jouons tellement bien ces rôles que nous les prenons pour l’unique réalité, oubliant le but originel de notre âme qui est de redécouvrir qui nous sommes et de dépasser le jeu de la dualité. 

Dieu a créé la dualité (le haut/le bas, le chaud/le froid…) pour se connaître de façon expérientielle. A l’origine lorsque nous faisions un avec Dieu, tout était amour et lumière. Nous étions baignés dans l’amour divin et vivions en totale communion avec Dieu. Nous n’étions pas séparés de Lui. Cependant, nous n'en avions pas conscience faute d'expérience contraire. A un moment donné, Dieu a souhaité évolué pour enrichir sa création qui était devenue trop statique. Il voulait faire l’expérience de ce qu’Il n’est pas pour faire l’expérience de ce qu’Il est. Les âmes sont alors nées et se sont individualisées pour vivre une multitude d’expériences sur différents plans de réalités. L’intention d’une âme humaine est de ressentir par l’expérience tous les sentiments humains (l’amour, la haine, la colère, la peur, l’envie, la joie, la paix, la liberté, le pardon…) afin ensuite de choisir consciemment ce qui l’élève et la satisfait le plus. 

Dieu n’a pas créé le mal. Bon comme Il est, Il ne le peut pas. Il fait en sorte que nous oublions qui nous sommes lorsque nous nous incarnons. L’ignorance de notre origine nous fait croire que nous sommes séparés de Dieu. C’est cette illusion qui est responsable de la peur et du « mal » qui règnent dans nos vies. 

Sans l’ignorance de qui nous sommes, l’univers resterait statique et il n’y aurait ni changement, ni croissance. C’est pourquoi Dieu accorde une grande importance à ces énergies que sont l’ignorance et la peur malgré les souffrances qu’elles engendrent. 

Nous ne sommes pas séparés les uns des autres. Nous faisons tous partie de la même conscience divine universelle. Nous sommes l’océan (Dieu) et la goutte (l’âme). En jugeant autrui, nous nous jugeons nous-même. Nous sommes frères et sœurs les uns les autres.

Sources

La nef des fous -  Richard Paul Russo

http://www.jeshua.net/fr/  - canalisations de Jeshua reçues par Pamela Kribbe

Conversations avec Dieu - Neale Donald Walsch