La où croît le péril... croît aussi celui qui sauve - Hubert 

Reeves

Sommaire résumés de livres

Hubert Reeves nous fait part de sa réflexion sur les événements qui sont à l'origine de l'apparition de la vie, dont nous-mêmes. C'est la belle-histoire. Histoire dont ne savons pas tout et qui allie hasard et nécessité. Malheureusement, l'apparition de l'homme moderne il y a 200 000 ans va ternir de manière très forte celle-ci. C'est la moins-belle-histoire. Un nombre énorme d'espèces ont disparu et disparaissent encore aujourd'hui à cause de l'action des hommes. Heureusement tout n'est pas perdu pour autant. De plus en plus d'hommes s'associent pour défendre l'environnement et notre planète. C'est le réveil vert. Espérons que les hommes sauront sauver notre planète avant qu'il ne soit trop tard. Un livre instructif et très bien écrit et pensé.


Morceaux choisis

Depuis cent mille ans, l'humain saccage sa planète.

Il importe de noter cependant, circonstance atténuante, que les premiers humains n'avaient pas la vie facile. Comme le décrit le conte de Platon, la nature les a mal lotis face aux exigences de la survie dans des milieux hostiles. 

Ils n'ont pas la force des buffles, ni les défenses des éléphants, ni les dents des tigres, ni la vitesse des gazelles, ni la carapace des tortues, ni le venin des serpents.

Le seul atout face à la fragilité de leur corps est l'intelligence: savoir fabriquer des armes, poser des pièges, refouler les troupeaux de ruminants vers les falaises et les faire tomber. C'est grâce à cet atout majeur que l'humanité a réussi à survivre. Nous lui devons d'être sur Terre en ce moment.

Mais à quel prix pour les espèces vivantes qui partagent notre lieu d'existence ?

Les parents apportent des insectes. Mais le partage n'est pas équitable. Les proies sont réservés à qui se porte bien; rien pour les oisillons trop faibles pour réclamer. Les oisillons en bonne santé ont plus de chances d'avoir des gènes sains.

Ce comportement de Dame Nature peut heurter notre sensibilité.

Dans une famille humaine se trouvent deux enfants. L'un est malade, l'autre est en bonne santé physique. Contrairement au cas des oiseaux, les parents soignent généralement aussi, et souvent en priorité, l'enfant en mauvaise santé. Qu'est-ce qui a changé ?

Un élément nouveau est apparu au cours de l'évolution, qui peut modifier profondément la situation. Un sentiment qu'on peut appeler "compassion" ou "empathie". Il procure à celui qui en hérite la faculté de n'être pas indifférent aux affects des autres.