Les étoiles noires

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Selon la physicienne Katherine Freese, des étoiles noires un million de fois plus lumineuses que le soleil sont apparues 200 millions d'années après le big bang.
L'énergie serait issue de l'annihilation de particules et d'antiparticules de matière noire au centre de l'étoile (et non par fusion comme dans les étoiles "actuelles"). Ce serait en leur sein qu'auraient été produits les éléments chimiques lourds entrant dans la composition des étoiles plus récentes.

Elles brilleraient quelques centaines de milliers d'années et donneraient naissance en s'effondrant à de trous noirs géants de mille à dix milles masses solaires autour desquels s'organisent peu à peu une galaxie.

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Les premières étoiles de l'univers n'ont jamais été observées. Des modèles les décrivent comme étant bien plus massives et lumineuses que les astres actuels. Leur source d'énergie pourrait avoir été très différente.

La première génération d'étoile s'est formée alors que l'univers était âgé de 50 à 500 millions d'années. Leur naissance a mis fin à ce que l'on nomme âge sombre qui a succédé à la recombinaison.

Vers 375 000 ans l'univers s'est suffisament refroidi (3000 K) pour que les électrons et les noyaux aient pu s'associer et former un gaz électriquement neutre d'atomes d'hydrogène et d'hélium. C'est la recombinaison.

La lumière qui interragissait fortement avec le plasma chargé a pu alors s'échapper et se propager dans l'espace jusqu'à aujourd'hui pour former le rayonnement fossile.

La période de l'âge sombre a pris fin avec l'apparition des premières étoiles.

Les premières étoiles (population III) se distinguent des étoiles actuelles de population II  (pauvres en métaux) et des étoiles de population I (riches en métaux car plus récentes).

Elles ont provoqué la réionisation des nuages moléculaires.

Les particules de matière noire sont électriquement neutres, interragissent peu avec la matière ordinaire et ont été produites en abondance dans l'univers primordial.

La température de surface des étoiles primordiales était de 100 000 degrés. Elles ont émi un intense rayonnement ultraviolet qui a réionisé les gaz alentours et détruit l'hydrogène moléculaire  et a bloqué ainsi toute condensation ultérieure.

la luminosité des étoiles noires est trop atténuée pour être détectable directement. Elle pourrait l'être en s'aidant de lentilles gravitationnelles.

Katherine Freese

Résumé d'un article de Science et Vie et de Pour la Science.